C’est dans le magnifique hôtel particulier qui abrite la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) que le nom des lauréates du concours ingénieuses’18 a été dévoilé, vendredi 25 mai 2018.
L’opération de communication Ingénieuses, créée par la CDEFI en 2011, a pour but de promouvoir les formations d’ingénieur•e•s auprès des jeunes femmes, de lutter contre l’autocensure et de promouvoir l’égalité femmes-hommes au sein de l’enseignement supérieur et des entreprises. Cette opération s’accompagne d’un concours destiné aux écoles d’ingénieur•e•s, aux élèves-ingénieures et aux femmes ingénieures.
88 candidatures d’élèves-ingénieures, 94 candidatures de femmes ingénieures et 35 projets d’écoles ont été reçus dans le cadre du concours, qui s’est tenu du 8 janvier au 8 mars 2018 en partenariat avec
l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), le Bureau national des élèves ingénieurs (BNEI), Campus-Channel, la Commission des titres d’ingénieur (CTI), Elles Bougent, Femmes, Ingénieurs, Ingénieurs et scientifiques de France (IESF), Social Builder, Talents du numérique et Techniques de l’ingénieur.
Vendredi 25 mai, la cérémonie de remise des prix, placée sous le haut-patronage du ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation et du secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, s’est ouverte sur le discours de la marraine 2018, madame
Marie-Hélène Therre, présidente d’honneur de Femmes Ingénieurs, qui a salué les initiatives des écoles et a suggéré la création d’une boite à outils qui permettrait de partager ces initiatives entre écoles.
L’évènement a pris une dimension internationale avec les interventions d'
Isabelle Collet, maîtresse d’enseignement et de recherche à l’université de Genève, et de
Bernard Fusulier, directeur de recherche FNRS et sociologue du travail, des organisations et des professions à l'université catholique de Louvain.
Dans sa présentation, Isabelle Collet a présenté quelques exemples pour attirer les jeunes filles vers les sciences. Souvent à l’initiative des équipes marketing des fabricants de jouets, ces malheureuses tentatives s’associent systématiquement à la couleur rose. Ce principe ouvre le champ vers une « science spécifique pour les filles, qui semble donc être de moindre valeur. On convoque le stéréotype féminin pour les contrer, mais au final c’est contreproductif ». Bernard Fusulier a ensuite rappelé à l’assistance « qu’il existe un ordre genré et que l’université n’y échappe pas ». Il a notamment appelé à être vigilant à « l’effet Matilda », qui consiste à rendre les femmes de sciences invisibles, et à prendre garde aux habitus masculins.
Vous pouvez désormais accéder à la
présentation d'Isabelle Collet, ainsi qu'à son
site personnel.
L’après-midi s’est poursuivi avec la remise des prix par certains des partenaires.