Gender Scan 2025 : l’inclusion des femmes dans les études et métiers d’ingénieur·e·s est une nécessité
07/04/2025
Partenaire de l’étude depuis 2021, la CDEFI est intervenue lors de la présentation des résultats de l'enquête Gender Scan 2025, organisée le 20 mars au ministère de l’Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique en présence de Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du numérique. Cette étude met en lumière les avancées et les défis à relever pour favoriser la présence des femmes dans les formations et métiers relevant des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) et notamment dans le numérique qui fait l’objet d’un focus particulier de l’enquête.
Lors de cet événement, Emmanuel Duflos, président de la CDEFI, a rappelé que « l’inclusion des femmes dans les études et métiers d’ingénieur·e·s n’est pas qu’un objectif mais une nécessité ». Il a souligné que la CDEFI et les écoles d’ingénieur·e·s, pleinement engagées dans cette démarche, doivent renforcer leurs efforts pour encourager la mixité et lever les freins persistants.
Plus de 1 900 apprenantes et apprenants des écoles françaises d’ingénieurs ont répondu à l’enquête Gender Scan 2025 qui met en évidence deux défis majeurs : le manque d’attractivité des filières scientifiques et techniques auprès des jeunes femmes et la persistance des stéréotypes de genre qui influencent leur orientation dès le plus jeune âge. Ces facteurs expliquent en partie la faible proportion de femmes dans les formations d’ingénieur·e·s, où elles ne représentent que 30 % des effectifs.
Plus de 40 % des apprenantes en école d’ingénieur·e·s déclarent avoir été dissuadées de s’orienter dans les filières STIM. En France, les femmes sont significativement plus dissuadées que les hommes d’étudier dans les domaines scientifiques et techniques.
Les enseignants restent les prescripteurs clés pour les apprenantes. À la différence des années précédentes, les amis / pairs arrivent désormais en deuxième position, ce qui confirme un maintien, voire un renforcement des biais genrés chez les plus jeunes. L'entourage familial continue de jouer aussi un rôle non négligeable.
Pour 56 % des apprenantes dans le numérique et 32 % d’apprenantes dans les STIM hors numérique les motifs de découragement sont liés à leur genre.
Face à ces constats, la CDEFI propose des actions concrètes pour favoriser une plus grande inclusion des femmes dans les écoles d’ingénieurs. Parmi celles-ci :
- l’intensification des actions de sensibilisation dès l’enseignement primaire et secondaire pour promouvoir la culture scientifique et technique auprès des jeunes filles ;
- le renforcement des actions de formation et d’information auprès des prescripteurs principaux,
- la lutte contre les stéréotypes de genre et les violences sexistes et sexuelles, en poursuivant les efforts engagés au sein des établissements d’enseignement supérieur ;
- la mise en place de campagnes de promotion des métiers d’ingénieur·e·s, visant à présenter et déconstruire les idées reçues sur ces carrières.
L’enquête met aussi en avant des évolutions encourageantes :
- 96 % des élèves en STIM se déclarent satisfaits de leurs études ;
- 87 % des étudiantes du numérique considèrent l'employabilité comme un critère majeur dans leur choix d'orientation, contre 73 % en 2021 ;
- 84 % citent la rémunération comme un critère déterminant, en hausse par rapport aux 69 % relevés en 2021 ;
- la connaissance des dispositifs contre les violences sexistes et sexuelles a fortement progressé : en 2021, seules 20 % des étudiantes en STIM et 27 % dans le numérique les connaissaient, contre 76 % et 78 % en 2025.
La CDEFI agit concrètement pour accélérer la féminisation des écoles d’ingénieurs en soutenant Gender Scan et en tant que membre du consortium TechPourToutes, piloté par la Fondation Inria. Elle poursuit également ses actions avec ses propres programmes :
Ingénieuses, pour promouvoir les carrières d'ingénieures et lutter contre les stéréotypes de genre et
Cap Ingénieuses, visant à sensibiliser les lycéennes aux métiers d'ingénierie. Par ailleurs, chaque année, la CDEFI invite ses membres à s’engager dans le dispositif Cpas1option qui comporte un volet de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Pour en savoir plus sur l'enquête Gender Scan 2025, consultez le rapport complet sur
ce lien.