Après avoir dû adapter l’événement à distance à deux reprises en raison de la situation sanitaire, la CDEFI a enfin pu organiser son colloque annuel en présentiel à Poitiers les 2 et 3 juin derniers.
Au total, près de 200 directeurs, directrices, personnels d’écoles d’ingénieurs et acteurs de l’enseignement supérieur se sont retrouvés pour l’événement, qui a été accueilli par l’
ENSI Poitiers et l’
ISAE-ENSMA.
Si cette année le programme du colloque ne s’est pas cantonné à un thème précis, les différentes sessions se sont orientées vers un enjeu commun :
penser les formations et le métier d’ingénieur de demain.
Ces dernières années ont été traversées par des crises qui ont bouleversé la société telle que nous la connaissions et ont initié une dynamique visant à faire évoluer notre modèle actuel.
Ainsi, la pandémie de Covid-19 a ébranlé les modalités classiques d’enseignement et de vie étudiante et propulsé le numérique au premier plan, forçant les écoles d’ingénieurs à faire preuve d’une agilité inédite. Elle a également questionné la souveraineté de la France dans un certain nombre de domaines clés pour l’avenir. Parallèlement et comme l’a récemment rappelé le GIEC, la crise écologique s’aggrave chaque jour un peu plus et devient un sujet majeur de préoccupation chez les étudiants et les entreprises qu’il convient de prendre en compte
Dans ce contexte, le colloque de la CDEFI a été l’occasion, à travers des conférences, tables rondes et ateliers animés par une quarantaine d’intervenants, d’adresser ces différentes problématiques dans le but de préparer l’ingénieur de demain à répondre à ces défis.
Après une ouverture centrée sur
l’importance de prendre en compte les enjeux écologiques et sur
le rôle à jouer des écoles d’ingénieurs dans le nouveau quinquennat,
la conférence inaugurale a été tenue par Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’Investissement. Réaffirmant la place indispensable de l’ingénierie dans le cadre du plan de relance France 2030 et la volonté de l’État d’engager une nouvelle révolution industrielle en s’appuyant sur les écoles d’ingénieurs, M. Bonnell a apporté un éclairage sur les calendriers et modalités des prochains financements à venir.
Le colloque s’est poursuivi avec
une table ronde consacrée aux compétences d’avenir que les ingénieurs de demain devront acquérir pour répondre efficacement aux besoins futurs des entreprises, et par association aux défis qui attendent les écoles en termes de formation.
L’après-midi a ensuite été divisée en plusieurs ateliers thématiques centrés sur des problématiques précédemment citées : la nécessaire réforme du modèle des écoles et des formations pour 2030, les défis de la recherche partenariale et du transfert de technologies, l’intégration de la transition écologique dans les cursus, l’accompagnement à l’entrepreneuriat des étudiants et personnels, la réflexion sur le modèle de l’ingénieur européen, et enfin le nécessaire renouveau de l’expérience de vie étudiante à la suite de la pandémie.
La deuxième journée du colloque s’est quant à elle déroulée en deux temps. Tout d’abord la présentation en avant-première aux participants du dernier
panorama des écoles d’ingénieurs publié par la CDEFI et des tendances se dégageant des chiffres collectés quant à l’activité des établissements : l’augmentation globale des effectifs et des diplômés, la diversification du recrutement, la place de l’international dans les formations, ou encore le rôle toujours central des écoles dans la recherche en science et technologies.
Puis,
une dernière table ronde s’est intéressée à la relation entre la science et la société actuelle et plus précisément à la contribution des écoles d’ingénieurs à la diffusion de la culture scientifique et technologique au grand public.
La CDEFI tient à remercier sincèrement l’ensemble des intervenants qui ont contribué à la richesse des échanges, ainsi que tous les participants présents.
Le résumé de l’ensemble des sessions du colloque est à retrouver dans les actes complets consultables et téléchargeables ci-dessous.